Chers lecteurs,
C’est au tour de Daphné Delatour de répondre aux questions de
L’Autremonde ! Faites plus ample connaissance avec la descendante du roi-luciole de Brocéliande.
— Vous avez quitté votre famille pour mener une vie de fugitive avec vos amis Solana et Neil. La vie de milliardaire vous manque ?
Il m’arrive de regretter certains avantages, comme les cartes de crédit à réserve illimitée ou les rencards avec des célébrités. Depuis que je me cache, je dois faire un effort pour coller à ma fausse identité et ne pas révéler quoi que ce soit pouvant me trahir.
Je n’ai plus autant le temps de faire les boutiques qu’avant, je dois surveiller mon compte en banque. Parfois, je dois me faire à manger moi-même puisqu’il n’y a pas de cuisinier au manoir et que mes amis ne mangent pas végétarien.
En plus, il m’arrive d’oublier de prendre mes clefs avec moi quand je sors. Autrefois, je n’en avais pas besoin puisqu’il y avait toujours un agent de sécurité ou un domestique pour m’ouvrir. Heureusement, s’il y a bien une chose que je sais faire, c’est me servir d’une carte de crédit (rires).
— Quels sont vos passe-temps favoris ?
Le shopping et l’équitation.
J’adore les chevaux, ce sont de nobles animaux, très sensibles et intelligents. Mon père les déteste, il en est allergique, mais quand il a vu que je refusais d’abandonner ce sport, il m’a imposé de participer à des concours équestres pour que ça nous fasse de la publicité. J’ai gagné beaucoup de compétitions, mais je n’appréciais pas vraiment cela.
Pousser un animal au-delà de ses limites pour obtenir un prix qui devrait lui revenir plutôt qu’à moi… En plus, j’ai été témoin de choses horribles dans les coulisses. Certains adversaires dopaient leurs chevaux, mettaient des clous sous leur selle ou sous le harnais pour stimuler leur monture grâce à la douleur… C’était atroce ! Bien sûr, je n’ai jamais fait ça à mon cheval, mais je ne pouvais pas toujours révéler ces horreurs. Mes adversaires avaient le bras long et pouvaient étouffer l’affaire ou faire disparaître leur monture avant qu’on ait le temps de l’examiner pour découvrir la supercherie.
Sinon, j’adore faire les boutiques. Acheter de beaux vêtements, de nouvelles chaussures, du parfum… Ce n’est pas juste un passe-temps, c’est un sport ! Essayez de tenir debout toute la journée, les bras chargés de sacs contenant vos achats, et on verra si vous êtes encore en pleine forme en rentrant.
— Vous avez vécu un temps sous la forme d’une sirène. Comment était votre vie sous l’océan ?
Hélas, je ne m’en souviens pas. Il m’arrive parfois de faire des rêves où je me vois nager sous l’eau, au milieu des poissons et des coraux, mais rien qui colle avec les témoignages de mes amis Neil, Solana et Tamika. Il paraît que j’ai attaqué mes parents lors d’une réception à l’hôtel Damers. Je regrette d’avoir oublié ça, ça devait être chouette à voir !